mercredi 30 janvier 2013

Conseil municipal de vendredi dernier, compte-rendu par la NR (remis à jour)

Indre-et-Loire - Loches - Politique
Premiers rounds pour dernier budget
28/01/2013 05:38 
   
   
Denis Maljean, brandissant le programme que Jean-Jacques Descamps a présenté aux électeurs en 2008, vendredi soir lors du conseil municipal. 
Denis Maljean, brandissant le programme que Jean-Jacques Descamps 
a présenté aux électeurs en 2008, vendredi soir lors du conseil municipal.
   
  
L’opposition s’est saisie du débat d’orientations budgétaires pour pointer tous les engagements non tenus par le maire. Une joute de bon niveau a suivi.
   
La première manche est sans doute revenue à l'opposition. Les élus ont débattu vendredi des orientations budgétaires pour 2013. Ce sera le dernier vrai budget de l'ère Descamps. De quoi donner à la gauche lochoise des envies de dresser son bilan du dernier mandat de Jean-Jacques Descamps. Et, sans nul doute, le socialiste Denis Maljean l'a d'abord fait avec une habileté certaine. Pointant un montant total d'emprunt souscrit en 2012 (270.000 €) deux fois moins élevé que ce qui avait été initialement prévu par la municipalité, il en a dans un premier temps déduit que la Ville avait très peu investi, « ce qui est un choix dangereux pour l'économie du territoire ».
   
 " Vous aviez promis… "
   
Puis il a enfoncé le clou, brandissant le programme que Jean-Jacques Descamps a présenté aux électeurs en 2008. Pour mieux faire la liste des engagements qui ne se sont pas concrétisés : « Vous aviez promis la réhabilitation de l'ancienne piscine, un nouvel usage pour le Palais de justice, l'école Vigny pour laquelle vous ne parliez que de " réhabilitation ", la restauration de la collégiale Saint-Ours, l'accessibilité des bâtiments publics pour les handicapés, la création d'un nouveau gymnase à Lamblardie, une gestion plus ambitieuse des parkings… »

Le maire a donc dû s'expliquer sur ses promesses non tenues. Il a indiqué que le sort de l'ancienne piscine était lié à celui du centre Maurice-Aquilon : « Le partenaire que nous avions trouvé n'a pas souhaité aller plus loin au sujet d'Aquilon. Donc on a moins senti le besoin d'aller vite sur la piscine. Pour la collégiale Saint-Ours, cela ne dépend pas de nous mais de la direction régionale des affaires culturelles. Quant au palais de justice, je pensais que l'on trouverait plus facilement un accord avec le conseil général », propriétaire des lieux.

En ce qui concerne l'école Vigny, Jean-Jacques Descamps s'est défendu en indiquant que sa reconversion était déjà mentionnée dans son programme électoral – ce que l'opposition a démenti document en main – et qu'en tout état de cause, elle était prévue dans le projet de développement urbain qui a vu le jour en 2009, ce qui est vrai. Et de conclure sur ce chapitre : « Ce n'est pas parce qu'on est élu que l'on est obligatoirement forcé de tenir tous ses engagements. A la fin, on fera le bilan. Et je l'assumerai. »

Jean-Jacques Descamps, en vieux singe de la politique à qui on n'apprend pas à faire la grimace, s'est ensuite tenu en embuscade pour remporter la deuxième manche. Denis Maljean a voulu qualifier les orientations budgétaires présentées par la majorité municipale de « peu ambitieuses ». Le maire a alors saisi la balle au bond en demandant à l'opposition ce qu'elle ferait à sa place. Prenant l'opposition, restée sans grande réponse, à son propre piège. Suite du match lors du vote du budget en mars.
 
bon à savoir
 
Coup de ciseaux sur les assos ?
 
Le texte présenté par le maire comme support au débat d'orientations budgétaires pour 2013 stipulait : « Il nous faudra réduire certaines activités d'animation culturelle et patrimoniale [ainsi que] le niveau des subventions aux associations […] ». Ce qui a fait bondir l'opposition : « C'est la deuxième année consécutive que le couperet va s'abattre sur les associations ! ». A l'oral, le maire a adouci le caractère tranchant de ses écrits : « On risque de devoir réduire les subventions, mais on va essayer de ne pas le faire en cherchant des économies » par ailleurs. « C'est vrai qu'il ne sera probablement pas possible d'augmenter les crédits pour les associations, mais il devrait être possible de ne pas les réduire. » Verdict en mars lors du vote du budget.
 
Pierre Calmeilles 
   
   
   
Vers quelles pistes budgétaires se dirige la municipalité ? Jean-Jacques Descamps se tourne vers un maintien de la dette au même niveau qu'en 2012 (autour de 10,2 millions d'euros, soit 1.405 € par habitant). Il n'y aura pas d'augmentation du taux des impôts locaux.
 
" Rien n'est décidé "
 
Côté investissement, c'est la réorganisation des écoles – et donc la reconversion possible de l'école Vigny – qui va primer. « Rien n'est décidé », a répété le maire. « Il y a trois hypothèses sur la table : soit une vente de l'école Vigny et une organisation par pôle sur les autres écoles ; soit la vente de Vigny et la construction d'une nouvelle école sur le site de Lamblardie ; soit on ne vend pas l'école Vigny et, dans ce cas, il y aura au minimum la rénovation de l'école Lamblardie. »
Devant cette incertitude, l'opposition a essayé de pointer ce qu'elle juge être des « hésitations » de la part de la majorité : « Vous n'allez donc pas inscrire la vente de Vigny à votre futur budget (1) ? », a questionné Denis Maljean.

« Sur le fond, nous ne sommes pas du tout hésitants, a répondu le maire. Pour le moment, je crois encore au projet qui nous a été présenté (l'hôtel, NDLR). Mais on est obligé d'être prudents. Tant que je ne disposerai pas de l'avis de la direction académique sur la réorganisation par pôles, de celui du préfet sur ma demande de désaffectation de l'école Vigny, du devis sur les extensions des écoles (dans le cas d'une réorganisation par pôles, NDLR), du devis pour la construction d'une nouvelle école ; et tant que l'investisseur qui veut convertir l'école en hôtel n'aura pas l'autorisation de l'architecte des bâtiments de France pour son projet, je ne peux pas compter sur la recette de la vente de l'école pour bâtir mon budget. »

Toutes ces incertitudes pèsent aussi sur l'investisseur qui souhaitait disposer des murs de l'école dès juillet prochain. Une échéance qui ne pourra pas être tenue. « Notre objectif, a conclu le maire, c'est que d'ici 2015, les écoles soient entièrement restaurées et, hormis Mariaude, installées, je l'espère, dans l'éco-quartier » : celui de Lamblardie.
 
(1) Qui sera voté en mars.
   
   
on en parle
28/01/2013 05:24 
 
> Démission du troisième adjoint. 
Comme la NR le dévoilait le 21 janvier, la démission de l'adjoint aux travaux Xavier Quatravaux a officiellement été entérinée par le conseil municipal vendredi. Il est remplacé au même poste par Chantal Jamin (absente vendredi soir) qui prend le 8e rang dans l'ordre des adjoints. Xavier Quatravaux, dont c'est le premier mandat, reste conseiller municipal, membre de la commission planchant sur le sort de l'école Vigny et représentant de la Ville à la communauté de communes. « Je ne quitte pas fonctions d'adjoint de gaîté de cœur mais par manque de temps, a souligné le principal intéressé. Je suis pris toute la semaine [par mes activités professionnelles à Paris] Je n'ai plus assez de temps. »

> Le gymnase de Lamblardie se fait attendre.
Le gymnase promis de longue date à Lamblardie était assorti d'un « peut-être » dans le support rédigé par le maire comme base au débat d'orientations budgétaires. « Il est encore remis aux calendes grecques ? », a demandé André Sehmer (opposition). « On commence par s'intéresser à l'aménagement global du quartier Lamblardie. Et, ensuite, on y inclura le gymnase, au moment où il faut. » Et ce moment, ce sera quand ? « Si ce n'est pas en 2013, ce sera en 2014. Au pire en 2015 », a indiqué Jean-Jacques Descamps.

> Clivage sur les caméras. 
« La vidéosurveillance n'est pas prioritaire. En gros, cela ne sert à rien », a jugé André Sehmer (opposition). Jean-Jacques Descamps n'a pas manqué l'occasion de marquer sa différence : « Il y a encore des endroits où elle est nécessaire. L'expérience est concluante. L'opinion publique jugera. » Et d'avancer un coût de 20.000 € à 40.000 € par an.
  
 
Loches - En bref
TOURISME Le petit train toujours déficitaire
30/01/2013 05:23 
   
TOURISME Le petit train toujours déficitaire
Le train touristique a encore accusé un déficit en 2012, plus élevé que l'année précédente : 8.041,95 €. Une ardoise que la Ville va éponger. Pour cette année, la société Kéolis, qui exploite le petit train, envisage une action en direction des groupes d'écoliers associant des animations et des visites guidées à la promenade en train. Même type de projet en ce qui concerne les groupes d'adultes. Enfin, le petit train devrait être affublé de publicités, ce qui offrira des recettes supplémentaires.

SPORT Un championnat de France de football féminin à Loches
Loches accueillera le championnat de France de football féminin pour les 14-15 ans, du 28 au 31 mai. 200 jeunes filles venues de seize régions participeront à la compétition.

COMMERCES Enseignes : coup de pouce reconduit
La Ville finance à hauteur de 500 € maximum les commerces qui décident de se doter d'une enseigne à l'ancienne. Le dispositif est reconduit cette année encore.

PATRIMOINE Rallonge pour les remparts
Le cabinet qui ausculte la santé des remparts a besoin que des travaux de défrichage supplémentaires soient menés sur les murailles afin de pouvoir poursuivre son étude. Le conseil municipal souhaite que le surcoût (4.575 €) soit financé à hauteur d'un tiers chacun par la Ville, l'État et le conseil général. Il en a fait la demande auprès de ses deux partenaires financiers. Si cette demande est validée, la conduite de l'étude coûtera 85.000 €, dont 37.617 € à la charge de la Ville.

VIE DE LA CITÉ Éboulement au passage du Menou
Lors du conseil municipal de vendredi, Nicole Rocher (opposition) a fait part d'éboulements conséquents de pierres au niveau du passage du Menou. Le maire a répondu qu'il allait se pencher sur cette question dès ce début de semaine.
  

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