dimanche 7 juillet 2013

Communiqué des élu-e-s du groupe de l’opposition municipale de Loches

Réaction à l’annonce brutale de la fermeture de l’école Alfred-de-Vigny en centre-ville et refus de voir rassemblées les écoles sur l’unique site de Lamblardie, hôtel ou non. 
   
   
  
Les élus de la liste « Vivre Loches » ne sont assurément pas les seuls Lochois à être scandalisés par l’annonce brutale de la fermeture prochaine de l’école Alfred-de-Vigny en centre-ville par le maire de Loches et son premier adjoint, candidat à sa succession.
  
  
Nous sommes avant tout choqués qu’un bouleversement aussi important de la vie de tout le centre-ville et des habitudes des plus jeunes de nos concitoyens soit annoncé si brusquement, de façon si péremptoire et si arrogante, par voie de presse dans les colonnes de la Nouvelle République du mercredi 3 juillet, quelques jours seulement après le conseil municipal sûrement le plus rapide du dernier mandat.
  
M. Descamps, après avoir déclaré à plusieurs reprises l’inutilité à ses yeux des commissions communales, entend-il se passer maintenant du Conseil municipal au motif qu’il dispose d’une majorité encore pour quelques mois ?
  
  
Nous ne sommes malheureusement ni surpris ni dupes de la stratégie choisie par le maire et son adjoint.
En effet, c’est la nécessaire improvisation, quelques mois avant l’échéance électorale, d’un « plan de modernisation des équipements scolaires », justifiant la vente de l’école Alfred-de-Vigny à un promoteur privé qui a conditionné à la fois : 
  • la construction d’une nouvelle école à la vente de l’ancienne
  • et le déclassement par le préfet de l’ancienne école à la construction d’une nouvelle.
  
L’instruction d’au moins deux recours administratifs au projet de l’hôtel de prestige, rêvé par l’ancien Secrétaire d’Etat au tourisme pour la fin de ses 19 années de mandats municipaux, est venue perturber le calendrier.

L’approche de la période préélectorale aurait pu empêcher à la commune une opération immobilière ou financière d’importance. C’est donc pour sortir de cet imbroglio et de ces délais défavorables que le maire a opté pour cette cinglante annonce, la veille des vacances scolaires, espérant certainement ainsi « reprendre la main » sur cet épineux dossier. 
   
Mais l’alibi du projet « pour les enfants » ne tient d’ailleurs déjà plus, le premier adjoint ayant confirmé qu’aucune installation de tableaux numériques interactifs ne se ferait à Alfred-de-Vigny avant le déménagement envisagé en… 2016 ! 
   
   
Nous estimons que les déclarations de MM. Descamps et Angenault sont contraires à la délibération 27 du Conseil municipal du 22 mars dernier, proposée et votée par la majorité – les élus de l’opposition ayant voté contre – qui précise que « le financement devrait être assuré pour 1/3 par le produit de la cession du site actuel Alfred de Vigny, pour 1/3 par des subventions et pour 1/3 par autofinancement et emprunt de la Ville ». 
   
Jusqu’alors l’argument, jamais démontré par des devis, du maire et de son équipe était que la construction d’une nouvelle école, financée en partie par la vente de l’ancienne, reviendrait moins chère que la réhabilitation du site actuel.
  
Aujourd’hui la vente de cette parcelle conséquente du domaine public communal, située en plein cœur de ville, pour près de 900 000 € semble compromise : pourquoi ne pas choisir l’option la plus sûre, la plus responsable et la plus satisfaisante pour une majorité de Lochois de restaurer l’actuelle école Alfred-de-Vigny ? Ce que nous avons déjà proposé à plusieurs reprises.
  
Aucune commission de sécurité n’a jamais remis en cause l’accueil des élèves. La construction est globalement dans un bon état. La nécessité d’un nouveau restaurant scolaire est évidente. Le préau est ancien, peu esthétique et mal orienté. Comme dans tous les bâtiments municipaux l’isolation et l’accessibilité doivent être repensées… Mais nul ne pourra contester le fait que ce bâtiment centenaire a largement été amorti et peut tout à fait faire l’objet de travaux pluriannuels, programmées par tranches compatibles avec les finances fragilisées de notre collectivité territoriale.
  
A l’image du succès du « centre d’affaires » installé dans le bâtiment voisin de l’ancienne Caisse d’Epargne par la communauté de communes Loches développement, dont MM. Descamps et Angenault sont respectivement vice-président aux finances et vice-président au commerce, nous émettons de forts doutes sur l’improbabilité d’une nouvelle friche urbaine.
   
  
A huit mois des prochaines élections municipales, nous demandons que soit suspendu le passage en force de ce projet improvisé, aux conséquences déterminantes à long terme pour la vitalité de notre ville, et aux dégâts irréversibles pour nos finances publiques locales.
  
M. le maire sortant, M. le prétendant, respectez les temps de la respiration démocratique ! Faites confiance aux Lochois pour choisir le projet le plus pertinent pour l’avenir de notre ville. 
   
   
Pour les élu-e-s du groupe de l’opposition,
Denis MALJEAN, Conseiller municipal.
  

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